Avr 06 2011

Chili (29-30 mars 2011)

A peine arrivée à l’aéroport Arturo Merino Benitez, du nom de cet aviateur chilien fondateur de la compagnie d’aviation nationale, je suis accueillie par Marie-Christine Haritçalde, notre Conseiller à l’AFE pour la zone en résidence au Chili et par le Premier Conseiller Eric Lavertu, nous filons à l’Ambassade pour une réunion de travail avec l’ambassadrice Maryse Bossière et l’ensemble de ses chefs de service. S’ensuivra une présentation passionnante des enjeux et spécificités de notre relation avec ce pays et ce peuple fier et courageux, qui, malgré la crise, malgré le violent séisme de février 2010, affiche une très belle santé économique, avec une dette publique très faible de 13% du PIB, une croissance soutenue (5,5% en 2010) et un des plus hauts PIB par tête (15 000 USD en 2010) de toute l’Amérique latine.
Sebastien Pinera, son président francophone et francophile (que j’avais rencontré et beaucoup apprécié à l’occasion d’un précédent voyage) a su en très peu de temps arrimer son pays à la démocratie et l’ouvrir largement à l’international, notamment par de très nombreux accords bilatéraux de libre-échange et une promotion du multilatéralisme. Le Chili, fort de ses 17 millions d’habitants, et de ses grandes ressources minières, de sa sécurité juridique, de la souplesse de son cadre administratif et économique, est un des pays les plus accueillants, le 5ème au monde, pour les importations et investissements étrangers. Pourtant la France n’avait guère profité de ces opportunités, ne se classant hélas qu’au rang du 16ème pays fournisseur du Chili, avec une part de marché de 1,6% et un déficit commercial de 627,5 millions d’euros. 120 filiales françaises sont représentées dans quasiment tous les secteurs. Mais nous pourrions faire beaucoup plus dans ce pays ami, et il semble indispensable, à la fois d’approfondir notre coopération en matière de défense, de l’énergie (un accord de coopération dans le domaine des énergies renouvelables a été signé en 2009) et de faire venir des PME sur ce marché porteur. Un bureau Ubifrance vient d’ailleurs d’ouvrir sous la direction du jeune et dynamique Xavier Fraval de Coatparquet.
Cette réunion est aussi le moyen de faire le point sur notre excellente coopération universitaire et scientifique. Nous sommes un des tout premiers partenaires scientifiques du Chili, avec une antenne régionale du CNRS dirigée par Jean-François Marini, nombre d’initiatives et de partenariats communs (25 accords de double-diplômes une université technologique et des laboratoires communs, ) et des échanges réguliers de chercheurs et d’étudiants (700 étudiants chiliens en France, avec près de 200 bourses). En matière universitaire et culturelle aussi nos pays jouissent de relations étroites.
J’ai aussi pu faire le point sur le développement des activités des lycées et de nos 11 Alliances françaises avec leurs responsables, occasion de constater l’excellente utilisation des crédits que j’avais obtenus pour elles au titre de la réserve parlementaire, et d’évoquer leurs projets, notamment l’appui qui pourrait être apporté aux collèges d’excellence chiliens au sein desquels sera mis en place l’enseignement du français comme seconde langue étrangère.
Le Lycée Saint-Exupéry s’avérant aujourd’hui trop petit, l’après-midi du mardi 29 est consacré à la visite du terrain réservé à la construction d’un prochain lycée, dans un cadre idyllique des environs de Santiago, avant le retour à l’Ambassade pour la décoration de Marie-Christine (voir ci-dessous).
Le lendemain, des réunions avec l’ensemble du personnel du consulat ont été l’occasion d’un tour d’horizon approfondi des besoins de la communauté française en matière d’aide sociale, de sécurité et de mise en adéquation des moyens consulaires dans un contexte de croissance continue des effectifs de la communauté française (10 595 inscrits au 31 décembre 2010). A la veille des commissions des bourses, les discussions avec les représentants de la communauté éducative, des parents d’élèves et de la Corporacion (la Fondation qui gère le lycée sous la présidence d’Yves Besançon) et l’ambassadrice, lors d’un très sympathique déjeuner chez Marie-Christine Haritçalde, ont été particulièrement constructives, avec en vue une transparence accrue et une meilleure prise en compte des parents d’élèves dans le processus de décision.
Le lendemain, Une réunion avec l’ensemble des agents de la section consulaire a été l’occasion d’un tour d’horizon approfondi des besoins de la communauté française en matière d’aide sociale, de sécurité et de mise en adéquation des moyens consulaires dans un contexte de croissance continue des effectifs de la communauté française. Ces échanges se sont prolongés par une rencontre des principales associations françaises actives à Santiago et des autres acteurs de la vie de la communauté.
A la veille des commissions des bourses, les discussions avec la communauté éducative, en présence des agents de l’ambassade, ont été particulièrement constructives. Sur le dossier de l’extension du Lycée Saint-Exupéry, j’ai plaidé pour une transparence accrue des décisions du conseil d’administration et une meilleure prise en compte de la voix des parents d’élèves.