Juil 19 2011

Ils ne sont pas morts pour rien

Ce matin avait lieu à l’Hôtel des Invalides, une bien triste cérémonie militaire en présence du Président de la République, Chef des Armées et du Premier Ministre, en hommage à nos sept soldats morts en Afghanistan la semaine dernière. Le sacrifice de ces sept soldats tués en opération n’est pas vain, comme l’a rappelé le Président Sarkozy. Ils étaient engagés dans ce pays, au sein des forces internationales, en soutien à l’effort de démocratie et de pacification, indispensable dans ce pays en proie aux violences, à la pauvreté extrême après des décennies de luttes internes et de terrorisme. Mais ces soldats, tout comme les 63 autres soldats tués en Afghanistan depuis 2001, sont avant tout morts pour la France, pour les valeurs républicaines et les idéaux humanistes qu’elle représente et qu’elle cherche à défendre dans le monde face au fanatisme religieux ou à l’aveuglement idéologique. M’étant rendue dans ce pays en 2004, j’avais pu constater le travail formidable de nos troupes en faveur du développement économique et humain ainsi que l’envie de ce pays de sortir du chaos dans lequel il est plongé depuis si longtemps.

Les 12 et 13 juillet, qui marquaient la clôture de la session parlementaire au Sénat, je votais, comme l’immense majorité de mes collègues des deux assemblées en faveur de la poursuite des opérations aériennes au dessus de la Libye et me réjouissait de l’adoption de ma proposition de loi sur l’utilisation des réserves civiles et militaires en cas de crise. En effet, dans un monde toujours aussi dangereux, les Français, notamment ceux résidant à l’étranger, doivent pouvoir compter sur l’engagement d’hommes et de femmes au service de notre pays et des citoyens qu’ils représentent. Au-delà du deuil qui est le nôtre aujourd’hui, nous devons maintenir notre soutien entier à ceux qui continuent à servir notre pays, à protéger nos compatriotes en France et à l’étranger et à défendre, au péril de leur vie, les idéaux démocratiques qui sont les nôtres.