En cette veille de fête nationale, j’aimerais rendre hommage au Sénateur Josselin de Rohan, Président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense*, qui ne se représentera pas aux élections sénatoriales du  25 septembre  confiant que « l’heure de la relève est arrivée ». Cette décision me navre profondément, car je sais combien la clarté de son intelligence, la finesse et la rigueur de ses analyses,  son sens de l’Etat, sa force de travail et son immense culture manqueront au Sénat.  Mais je la respecte d’autant plus que rien ne l’y obligeait, et que c’est sans aucun doute la marque des grands travailleurs et des âmes droites et désintéressées que de ne pas se présenter à « l’élection de trop » et de savoir quitter une fonction ou un mandat la tête haute avec la satisfaction du devoir accompli. Seuls les plus médiocres s’accrochent indéfiniment, m’a-t-on toujours dit, et c’est un adage que j’ai eu l’occasion de vérifier maintes fois ..

*Devenu Sénateur en 1983, brillamment réélu à deux reprises, maire de la commune de Josselin, Morbihan de 1965 à 2000, président du groupe RPR au Sénat entre 1993 et 2002 puis du groupe UMP, Josselin de Rohan est devenu président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense en 2008, à la suite du décès de Serge Vinçon,  lui-même ayant succédé en 2004 à Xavier de Villepin. La dernière intervention de Josselin de Rohan dans l’hémicycle a eu lieu en ce 13 juillet, lors de l’examen de ma proposition de loi sur l’utilisation des réserves civiles et militaires en cas de crise majeure, dont il était rapporteur et qui a été adoptée à l’unanimité.