Sep 15 2011

Le programme Jules Verne, atout pour le développement de notre enseignement français à l’étranger

Au cours de plusieurs déplacements à l’étranger, et notamment en Estonie et en Floride, j’ai eu l’occasion de constater le très grand intérêt du programme Jules Verne – un dispositif encore mal connu, qui permet à des professeurs français d’enseigner pendant une année dans un établissement étranger. Tout en contribuant à l’ouverture internationale de nos enseignants, ce système permet de renforcer l’offre de cours francophones dans des pays où les établissements d’enseignement français ne peuvent accueillir l’ensemble des élèves français et francophiles.

Étonnée par la faible notoriété d’un programme si novateur, j’ai, par une question écrite, interpelé le Ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie de montée en puissance et sur les moyens d’améliorer la publicité qui en est faite au sein du corps professoral. Sa réponse m’est parvenue aujourd’hui.

Il indique que ce programme a été reconduit, pour la troisième année consécutive, à la rentrée 2011, et que l’année dernière 161 enseignants y ont participé. Convaincu lui-même du grand intérêt de ce programme, le Ministre souligne l’importance de l’accroissement des échanges bilatéraux d’enseignants, en particulier dans l’Union européenne, et mentionne l’existence d’un autre programme de mobilité « éducation et formation tout au long de la vie » (EFTLV).

Soulignant que  les difficultés de financement sont le principal obstacle au développement du programme Jules Verne, le Ministre nous informe de la  mise en œuvre de démarches incitatives pour accroître la contribution budgétaire des autorités étrangères et d’organismes privés, notamment encouragés à verser une rémunération complémentaire ou une aide en nature aux enseignants français.

Ma suggestion d’ouvrir ce programme aux enseignants retraités est jugée pertinente, mais le Ministre indique qu’elle relève d’un cadre extérieur à celui de l’éducation nationale, le ministère ne pouvant plus exercer de responsabilités vis-à-vis de personnels qu’il n’emploie plus. Il est donc nécessaire d’étudier la mise en place d’un dispositif institutionnel tendant à permettre des programmes de mobilité éducative qui feraient appel à la société civile. Nous nous y emploierons !

-> Lire l’intégralité de ma question et la réponse du Ministre

-> Plus d’informations sur le programme Jules Verne sur le site du ministère de l’éducation nationale