Mai 06 2012

6 mai 2012… Tristesse et amertume !

Tristesse et amertume en ce 6 mai 2012. Une impression de profonde injustice devant l’échec de  Nicolas Sarkozy. Mais peut-on vraiment parler d’échec pour quelqu’un qui a eu à subir 5 ans de polémiques, de mensonges et d’attaques d’une violence inouïe,  et contre lequel tous se liguaient avec une mauvaise foi et un acharnement atterrants. Le message était, chaque jour et toujours, un message de haine et d’envie face au « président des riches » ou du « Fouquet’s ».  Jamais un mot sur ses réussites, ses réformes, sur la manière dont il avait préservé la France des effets d’une crise gravissime, sur le respect dont il jouissait sur la scène internationale.

Les ambitions personnelles ont une fois de plus hélas primé sur l’intérêt général. Comment par exemple François Bayrou a-t-il pu appeler à voter Hollande, après avoir dit que son programme économique serait une catastrophe pour la France ? Culpabilité également d’une Marine le Pen ne rêvant que de l’échec de Sarkozy afin, espérait-elle, de récupérer nombre de membres de l’UMP.  Tous espéraient que Nicolas Sarzozy s’effondrerait et les sondages ne cessaient de nous annoncer une victoire de Hollande à 53-54%.  Finalement l’écart entre les deux ne cessera de se réduire tout au long de la soirée, avant même l’arrivée des résultats des Français de l’étranger.

Un résultat très honorable et un Président qui prononcera un message d’adieu et de remerciements d’une dignité, d’une hauteur de vues et d’un désintéressement qui ne peuvent que forcer le respect et/ou l’admiration. Un message que j’écoute depuis le plateau de France 24, le cœur serré en pensant que je me trouvais à cette même place, sur ce même plateau, en 2007, à l’occasion de la même soirée électorale, mais avec alors le cœur léger, plein d’espoir pour notre pays. Ce soir c’est plutôt le plus petit niveau du débat politique, avec une fois de plus, des accusations outrancières d’une virago du Front de gauche – à l’entendre, nous serions tous des racistes à l’UMP ! » (je plains le PS s’il doit  négocier avec de tels énergumènes) et un Bruno Gollnish fier de nous dire que c’était le Front national qui avait fait chuter Nicolas Sarkozy « à cause des déclarations de la porte-parole de l’UMP refusant d’emblée la moindre négociation ». Quant à Fleur Pellerin du PS elle semblait se contenter de compter des points, sans doute plus préoccupée par sa probable nomination dans le premier gouvernement de Hollande.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire lors de ce débat, je suis infiniment reconnaissante à Nicolas Sarkozy de tout ce qu’il a fait pour la France et tout particulièrement pour les Français de l’étranger, persuadée que l’Histoire saura lui rendre justice en reconnaissant l’immensité du travail qu’il a accompli et ses indéniables qualités d’Homme d’Etat, son courage, sa pugnacité et son leadership au service de la France …