Juil 29 2013

Rapport de l’OCDE sur la politique française d’aide au développement

La France a maintenu en 2012 son 4ème rang au sein des donateurs mondiaux, derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne – un effort qui ne permet toutefois pas de se rapprocher de son engagement international d’allouer 0.7 % de son RNB à l’APD.

Le comité d’aide au développement de l’OCDE recommande des efforts supplémentaires dans plusieurs domaines :

  • appui aux organisations de la société civile
  • renforcement des capacités des pays partenaires
  • suivi et évaluation de l’aide
  • rationalisation du système institutionnel de coopération
  • renforcement de l’expertise technique et des équipes sur le terrain
  • rééquilibrage de la proportion des dons par rapport aux prêts
  • augmentation de la part d’APD consacrée à l’aide humanitaire
  • égalité entre hommes et femmes.

Cette dernière thématique me paraît particulièrement importante. Depuis plusieurs années, je m’engage en faveur d’un meilleur appui au rôle des femmes dans le développement (voir par exemple mes questions écrites sur la budgétisation sensible au genre et sur l’établissement d’une stratégie « genre » à l’AFD, ainsi que mon intervention sur le budget 2012 de l’aide publique au développement).

Le rapport de l’OCDE constate en effet que : « Les visites de terrain ont permis de constater que ce thème n’était effectivement pas inclus dans les cadres stratégiques ni décliné dans les documents de projet, ce qui se traduit en opportunités manquées. Les services sur le terrain reçoivent peu d’orientations et d’incitations pour intégrer l’égalité homme-femme dans les interventions. »

En conséquence, il est conseillé à la France « que les acteurs sont engagés à tous les niveaux et sur le long terme, que des outils pratiques sont développés et que les procédures et les pratiques sont modifiées en conséquence ». La nécessité de consacrer des ressources financières et humaines à cette cause est également mise en avant. Enfin, le rapport souligne le besoin de mettre en œuvre des indicateurs de mesure des résultats en matière d’égalité.

Consulter le rapport