Oct 25 2013

Iran (22-25 octobre)

Il y avait bien longtemps que je souhaitais me rendre en Iran, persuadée que j’étais qu’il était urgent de renouer le dialogue avec ce grand pays et d’y renforcer notre présence. Mais, bien qu’un visa m’ait été octroyé par l’Ambassadeur d’Iran en France SE Alli Ahani il  y a déjà plusieurs années,  je me sentais tenue de respecter les consignes du Ministère et de l’Elysée me demandant de ne pas m’y rendre en tant que parlementaire.. La rencontre historique en marge de l’AG des Nations Unies entre le Président Rohani et Holande, après ses échanges avec Obama, m’offrait une « fenêtre d’opportunité » et je réussis à convaincre à la fois le Quai et l’Ambassade en Iran qu’il pouvait être bien qu’une parlementaire s’y rende enfin officiellement.  Une ouverture dont profita un de mes collègues Jean-Yves Leconte dont le hasard avait voulu qu’il demande lui aussi à s’y rendre aux mêmes dates que moi.. Et finalement, ce fut une excellente chose que deux sénateurs l’un PS, l’autre UMP, fassent ce déplacement ensemble, pour cette toute première visite « officielle » de parlementaires français depuis de très nombreuses années, d’autant que nos approches, conclusions et projets tant sur le nucléaire que sur la crise syrienne et sur les possibilités de développement économique étaient  en fait très largement similaires..
Nous avons eu ainsi l’occasion de débattre avec nos interlocuteurs iraniens en toute franchise de nombre de sujets essentiels pour notre relation franco-iranienne, l’indispensable reprise de nos relations économiques et commerciales, mais aussi les sanctions, le nucléaire, les droits de l’homme et  la coopération universitaire, scientifique et linguistique.

Avec le président de la commission des affaires étrangères et de la sécurité du Madjles, Alaeddin Boroudjerdi

Au programme de notre visite, des rencontres fort instructives avec le ministère des affaires étrangères, le parlement, les présidents des commissions des lois et des affaires étrangères, et des responsables économiques iraniens dans les secteurs du pétrole, de l’automobile et de la banques.

Bien évidemment, il était hors de question de ne pas rencontrer notre communauté française, binationale à 76%. Nous eûmes ainsi le privilège de débattre avec les  quelques chefs d’entreprises françaises encore installées en Iran, réunis par le Président des CCE Thierry Joulin et son épouse, et d’écouter les inquiétudes et les aspirations des Français de Teheran à la fois dans le cadre d’une réception offerte par l’Ambassadeur Bruno Foucher à la résidence de France, et lors de permanences tenues conjointement avec mon collègue Leconte. Dans oublier une réunion fort sympathique organisée par le responsable de l’UFE en Iran Armand Meimand. Sans oublier une visite de l’excellente école française de Téhéran, en plein développement sous la conduite de son proviseur malgré les menaces de fermeture lors de la crise de 2011, du centre de langue française et de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI).

→ Quelques articles de presse suite à ce déplacement :