Nov 28 2018

Bilan de première année du dispositif STAFE

Question écrite n° 07987 adressée à M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères  (JO du 06/12/2018)

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le Ministre des Affaires étrangères sur l’importance qu’il y aurait à  faire réaliser un bilan de la première année d’exercice du dispositif de Soutien au Tissu Associatif des Français à l’Etranger (STAFE) .

Elle rappelle que le STAFE a été mis en place au printemps 2018 pour pallier la suppression à l’été 2017 de la réserve parlementaire. Dans le cadre de ce nouveau dispositif, les dossiers de demande de subvention sont présélectionnés localement puis examinés par une commission consultative nationale siégeant à Paris, à laquelle participent trois conseillers consulaires et aucun parlementaire. Elle rappelle aussi que le dispositif STAFE n’est doté que de 2 millions d’euros – soit 1 million de moins que le total des anciennes réserves parlementaires des sénateurs et députés des Français de l’étranger – et qu’il est encadré par des conditions beaucoup plus strictes que l’ancienne réserve parlementaire.

Les règles de fonctionnement qui pénalisent les petites associations (conditions d’ancienneté et de cofinancement à 50% notamment) et les sections locales d’associations d’utilité publique nationales représentatives des Français de l’étranger (UFE et ADFE) mériteraient sans doute d’être rééxaminées.

Elle s’inquiète par ailleurs d’un possible effet de substitution, certaines subventions jusqu’alors versées par le Ministère des Affaires étrangères au titre de l’action sociale semblant être supprimées et remplacées par des subventions au titre du dispositif STAFE et souhaiterait obtenir des clarifications à ce sujet. Un montant de 250 000 € semble n’avoir pas été mobilisé par le dispositif STAFE cette année et elle souhaiterait savoir ce qu’il adviendra de cette somme.

Elle souhaiterait également que l’objet des subventions accordées soit plus clairement indiqué. A titre d’exemple le document listant les différentes subventions accordées par la commission consultative nationale n’indique comme objet pour une subvention de 20 000€ accordée à une association franco-brésilienne  qu’un sommaire « Vive la France »… Dans un souci de bonne attribution de l’argent public, il semblerait important d’obtenir un peu plus d’informations sur l’objet des subventions accordées ainsi que la mise en place d’un contrôle.

Un bilan de cette première année du dispositif STAFE permettrait d’évaluer la pertinence des modes d’information et de gestion ainsi que les possibilités d’amélioration du dispositif.