Août 21 2011

Enfin des sanctions au Sénat !

Depuis mon entrée au Sénat, je suis atterrée par l’absentéisme de certains, ce qui oblige les autres à accroître encore leur présence pour compenser la légèreté de leurs collègues. Certes l’essentiel du travail se fait en commission, mais là aussi certains sénateurs ne s’y rendent jamais, alors même que leur présence est censée y être obligatoire ! Certes nous avons tous des obligations extérieures (en particulier, quand on est sénateur des français de l’étranger, avec des déplacements parfois longs et lointains !) mais rien ne saurait justifier l’absentéisme systématique. Une telle situation est parfaitement inadmissible, parce que désastreuse pour notre image, l’opinion publique oubliant le travail absolument remarquable de l’Institution pour ne garder à l’esprit que le spectacle désolant d’un hémicycle quasi-désert. Elle est d’autant plus choquante que l’on constate que ceux qui travaillent le plus ne sont parfois pas réélus, faute de temps pour pouvoir choyer leurs électeurs, alors que les moins présents au Sénat ont tendance, eux, à l’être, ayant concentré leurs efforts sur la seule préparation de leur réélection !

Il est temps que cela cesse, et j’ai demandé à plusieurs reprises (et encore tout récemment, à l’occasion de la réunion du Bureau UMP du Sénat le 28 juin dernier) que l’on introduise enfin des sanctions financières contre ceux qui ne viennent jamais, sauf pour faire un peu de figuration lorsque les caméras sont présentes..

Il semble que le bon sens va enfin prévaloir. Le Journal du Dimanche publie ce jour un entretien avec le président du Sénat, Gérard Larcher, dans lequel il évoque ce problème de l’absentéisme parlementaire en séance et en commission et annonce qu’il y répondra en instaurant des sanctions financières pour les sénateurs aux absences injustifiées.

Je ne saurais trop l’en remercier. Les parlementaires sont les élus de la Nation et il est de leur devoir d’assumer pleinement le mandat qui leur a été confié par leurs concitoyens, y compris le travail en commission ou en séance. L’actuelle perte de confiance des Français dans la classe politique est grave et il convient aux hommes et aux femmes politiques, notamment en période de crise, d’adopter une attitude responsable et irréprochable s’ils veulent retrouver leur légitimité aux yeux des Français.