Juin 04 2012

Résultats (provisoires) du 1er tour des élections législatives chez les Français de l’étranger

La participation à cette toute première élection de députés pour  les Français de l’étranger a été quelque peu décevante puisque l’on atteint un record historique d’abstentions lors d’une élection nationale avec seulement 20.7% de participation. Et cela, malgré l’offre de modes de votation adaptés tels que le vote par correspondance et surtout le vote électronique

Celui-ci représente un succès important, à relativiser toutefois dans la mesure où il semble être essentiellement constitué d’un transfert du vote traditionnel  à l’urne.

Le très grand nombre de candidats présents au 1er tour (notamment centristes) n’a pas facilité le choix des électeurs. L’investiture d’un parti politique reconnu a donc pleinement profité aux candidats qui avaient l’investiture officielle des deux grands partis de notre organisation démocratique actuelle, le PS pour la majorité présidentielle et l’UMP pour l’opposition. Seule exception notable, celle de Sergio Coronado qui, sous l’étiquette EELV, accède au 2e tour dans la 2e circonscription (Amérique Latine), profitant ainsi d’un accord bienveillant avec le PS.

Liste et scores des candidats qualifiés pour le 2nd tour :

Source : Résultats (provisoires) consolidés ou détaillés, disponibles sur le site du MAEE

Je tiens à féliciter ma collègue à l’AFE, Claudine Schmid qui obtient sur la 6e circonscription (Suisse-Liechtenstein) le meilleur résultat tant en nombre de voix qu’en pourcentage (7925 voix, 34.2%). Elle est suivie de très près par Thierry Mariani (7114 voix, 32.6%) qui sur la 11e circonscription, la plus étendue, doit faire campagne de la Russie à l’Australie et par Alain Marsaud (6749 voix, 32.6%) candidat sur la 10e circonscription (Proche-Orient et Sud Afrique).

On saluera aussi la remarquable performance de Ronan Le Gleut qui, dans une circonscription réputée imprenable à la gauche, obtient 5957 voix et 28.6% des suffrages exprimés.

Le choix de l’électeur est maintenant plus simple et l’issue du scrutin dépend désormais de la capacité de chacun à rassembler, pour le second tour, les  4 électeurs sur 10 qui ont préféré, au premier tour, un candidat qui ne figurera pas au second.

Le rassemblement des électeurs de la droite et du centre (très dispersés au 1er tour) laisse entrevoir de belles progressions pour les candidats investis par l’UMP qui recueillent déjà, globalement, 26.8% des suffrages exprimés.

Mais il faudra aussi aller mobiliser les abstentionnistes du 1er tour. C’est là que réside la clé de la réussite, je vais donc continuer de m’y employer.