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Oct 17 2016

Irlande (16 -17 octobre)

C’est toujours avec un grand plaisir que je retourne en Irlande, pays que je connais particulièrement bien puisque j’étais représentante élue des Français du Royaume-Uni et d’Irlande au Conseil supérieur des Français de l’étranger de 1988 jusqu’à mon élection au Sénat en 2004. Pendant ces presque trente années où je résidais à Londres mais venais régulièrement à Dublin, j’ai eu le privilège de constater à chaque visite une transformation considérable du pays, surnommé le « tigre celtique » dans les années 90  et une explosion du nombre de nos compatriotes vivant sur le sol irlandais, aujourd’hui près de 20 000. Je me souviens d’ailleurs qu’une de mes toutes premières interventions au CSFE à mon arrivée en 1988 avait été de demander la création d’un lycée. Dublin était alors la seule capitale européenne à ne pas avoir de secondaire et c’était selon moi la seule manière d’attirer des entrepreneurs français et de renforcer notre influence dans ce pays. J’étais un peu seule alors sur ce combat, beaucoup estimant que, du fait du bon niveau général des écoles irlandaises, un secondaire français était superflu. Il nous aura fallu plusieurs longues années pour parvenir à créer ce lycée, grâce aussi au soutien et à un partenariat avec l’école allemande de St Kilian’s qui a accueilli dans son enceinte les premières classes dans des préfabriqués. Le Lycée Français d’Irlande accueille aujourd’hui 500 élèves, jouit d’une excellente réputation et continue à travailler en étroite collaboration avec l’école allemande au sein d’un Eurocampus.

IMG_0329En prolongement logique de ces évolutions, l’ambassade s’est aujourd’hui installée en plein centre-ville, dans une belle maison géorgienne de la fin du 18ème (photo) qui lui a permis de regrouper l’ensemble de ses services, économiques, culturels et consulaires.

Ce 17 octobre y avait justement lieu une réunion de concertation sur la francophonie et l’avenir de l’enseignement du français en Irlande, à l’initiative de Jean-Pierre Thébault, Ambassadeur de France en Irlande, que je remercie pour son accueil et son investissement en Irlande sur ce sujet si important.

Les quatre conseillers consulaires d’Irlande, Amélie Dollé, Laurence Helaili, Marie-Hélène Poudevigne et Henry Leperlier, étaient invités à cette réunion également élargie aux représentants du Lycée français de Dublin dont nous avons largement abordé l’avenir et le développement. Des représentants de l’UFE-Irlande (Présidée par Marie-Hélène Poudevigne), de Dublin Accueil, de la Chambre de Commerce et des entreprises françaises d’Irlande ont aussi participé à nos travaux.

L’objectif de cette première réunion était de partager l’information, recueillir de nouvelles propositions et accompagner plus généralement les initiatives lancées voir en lancer de nouvelles pour réussir de manière partagée cet objectif majeur de la présence et de l’action de la France en Irlande.

L’importante francophonie en Irlande a conduit à mener récemment des actions d’envergure afin d’appuyer l’enseignement du français en Irlande auprès des 697 écoles qui l’ont inscrit à leur programme et avec les 3 000 professeurs qui l’enseignent.

Le développement des initiatives locales d’enseignement (dispositif FLAM) au profit de nos compatriotes sur tout le territoire y est également essentiel, alors que la population française en Irlande croît d’environ 5% par an et que nous avons déjà dépassé les 9 000 inscrits au registre consulaire (pour une présence estimée à  plus de 20 000 personnes) A noter que si la grande majorité des Français restent concentrés à Dublin et dans ses environs, 30% d’entre eux ont développé des activités dans d’autres régions, à Cork principalement, mais aussi Galway, Limerick et jusque dans les terres septentrionales du comté du Donegal. Saluons aussi les quelques 150 jumelages franco-irlandais qui renforcent le rayonnement français sur l’ensemble du territoire.

Ce sont là des initiatives encourageantes qu’il conviendra d’appuyer, surtout au regard du récent référendum sur le Brexit. L’Irlande devrait alors renforcer sa place au sein de l’UE, notamment en attirant de nombreux investisseurs internationaux délaissant Londres, et il est donc essentiel que nous y confortions nos positions et notre influence.

Oct 16 2016

Rome (15-16 octobre 2016)

Le Président argentin et son épouse

Le Président argentin et son épouse

C’est à l’occasion de la canonisation de sept Saints, dont deux Français, Salomon Leclercq, frère des Écoles chrétiennes, mort martyre en 1792 et la carmélite Elisabeth de la Trinité, que je me suis rendue à Rome. Pour la première fois un Argentin était également canonisé, ce qui entraîna la visite de Mauricio Macri, le nouveau président d’Argentine (élu en novembre 2015) et de sa très élégante, très sympathique et très francophone épouse Juliana Awada, d’origine libanaise.

L’Ambassadeur Philippe Zeller a tenu à associer la diplomatie française à cet événement, notamment en organisant un déjeuner avec des descendants d’Elisabeth de la Trinité, des représentants des écoles chrétiennes dans le monde (c’est dans l’une d’elles, au Venezuela, que se produisit le principal miracle attribué à Salomon Leclercq), Ségolène Royal qui représentait le gouvernement, et les archevêques de Dijon, Bourges, Cambrai et Lille.

L'ambassadeur Philippe Zeller, le Conseiller culturel Olivier Jacquot et de Yves Teyssier d'Orfeuil, Ministre-Conseiller

L’ambassadeur Philippe Zeller, le Conseiller culturel Olivier Jacquot et de Yves Teyssier d’Orfeuil, Ministre-Conseiller

Une réunion de travail fut aussi organisé dans le jardin de la Villa Bonaparte, notre Ambassade auprès du Saint-Siège – édifiée en 1750 pour le Cardinal Secrétaire d’État du Pape Benoit XIV, elle fut acquise en 1815 par Pauline Bonaparte, sœur de Napoléon, après avoir elle-même vendu sa résidence du Faubourg St Honoré au Duc de Wellington (aujourd’hui encore ambassade du Royaume-Uni en France…) et resta propriété de la famille Bonaparte jusqu’à sa vente en 1907 à la Prusse, et son rachat en 1950 par la France.

Je tenais aussi à me rendre au Vatican pour sensibiliser le Pape à l’opportunité de programmer un déplacement en Haïti, en soutien à ce peuple à la foi profonde, à nouveau durement frappé par une catastrophe naturelle – démarche dont le Figaro s’est fait l’écho.

avec-le-cardinal-pietro-parolin-secretaire-detat-au-vatican-en-charge-des-relations-diplomatiques-pour-le-saint-siegeJ’ai notamment pu évoquer cette lettre avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État au Vatican en charge des relations diplomatiques. J’ai souligné combien j’avais été déçue que Benoît XVI ne s’y soit pas rendu après le séisme qui avait fait près de 200 000 morts en janvier 2010. Une visite papale après l’ouragan Matthew (1500 morts et des dégâts considérables) contribuerait à redonner l’espérance à ce peuple si éprouvé et serait un symbole fort de la solidarité de l’Eglise universelle. Comme je l’indiquais dans ma lettre, un tel déplacement aurait aussi une dimension humanitaire et environnementale considérable, dans l’esprit de l’encyclique papale Laudato Si (« Le climat est un bien commun, de tous et pour tous… ») quelques jours avant l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris début novembre.

villa-medecisMagnifique hasard du calendrier, c’est également ce week-end là qu’étaient célébrés les 350 ans de l’Académie de Rome et le premier anniversaire de l’arrivée de Muriel Mayette à la direction de la Villa Médicis – villa construite au milieu du 16ème, achetée par le cardinal Ferdinand de Médicis, où Bonaparte décida en 1803 d’installer l’Académie de France à Rome, créée par Colbert 150 ans plus tôt. Aujourd’hui la Villa Medicis accueille pour plusieurs mois des artistes français ou étrangers. Bravo à Muriel, sociétaire de l’Académie française, qui, à force de travail et d’enthousiasme, a su, avec le soutien de son si sympathique époux le journaliste sportif Gérard Holtz, redonner à la Villa son dynamisme et son lustre d’antan. Ainsi célébrait-elle aussi, par une magnifique exposition, ce 350e anniversaire, en mettant à l’honneur ses illustres pensionnaires tels qu’Ingres ou Balthus (qui fut également un de ses directeurs). Muriel fourmille de projets pour cette villa qui lui est devenue chère, comme celui d’un éclairage solaire pour les 7 hectares de jardins autour de la villa… Je ne doute pas qu’elle saura ainsi l’embellir et la dynamiser tout au long de sa mission à la tête de cette prestigieuse institution.

Oct 15 2016

Figaro / Haïti : une sénatrice française alerte le Pape

figaroLe Figaro, no. 22451, samedi 15 octobre 2016, p. 36 :

La sénatrice LR des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, accompagnera, ce dimanche, Ségolène Royal à Rome pour remettre au pape François une lettre l’encourageant à se rendre en Haïti, durement frappé par l’ouragan Matthew, pour soutenir la population et attirer l’attention de la communauté internationale sur l’urgence d’agir contre le dérèglement climatique.

Oct 13 2016

Question au gouvernement sur l’emploi des jeunes

Extrait du compte-rendu intégral de la séance de questions d’actualité au gouvernement du 13 octobre 2016 :

M. le président. La parole est à Mme Joëlle Garriaud-Maylam, pour le groupe Les Républicains.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. En 2012, le Président de la République nous annonçait que son quinquennat serait centré sur la jeunesse. Quatre ans plus tard, qu’en est-il ?

Notre jeunesse, en plein désarroi, cherche de plus en plus à s’expatrier faute de trouver, en France, des raisons d’espérer. Nos jeunes ne croient plus pouvoir mener, dans notre pays, de carrière à la hauteur de leurs ambitions.

Mme Nicole Bricq. C’est faux !

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Plus de 200 000 Français partent chaque année, soit l’équivalent de la population de Bordeaux !

M. Jean-Louis Carrère. C’est donc la faute de Juppé ! (Sourires sur les travées du groupe socialiste et républicain.)

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Et 80 % d’entre eux ont entre 15 et 29 ans.

Certes, il y a une génération Erasmus, enthousiaste à l’idée de découvrir le monde. Mais beaucoup de ces jeunes ne veulent plus revenir, ayant perdu confiance dans notre capacité à leur offrir des chances de carrière. (Mme Nicole Bricq s’exclame.)

Il est de notre devoir de leur redonner le goût de la France, notamment au travers de nos ambassades et de nos conseillers consulaires, pour que cette expatriation souvent subie devienne un vecteur de rayonnement économique et culturel.

À l’inverse, on trouve une jeunesse faussement intégrée, par le biais de dispositifs d’emplois aidés dont la plupart ne débouchent sur rien. La Cour des comptes souligne que les efforts publics en faveur de l’emploi des jeunes ont un coût supérieur à 10,5 milliards d’euros, pour des résultats très décevants.

L’accès des jeunes à l’emploi se détériore sur les plans tant quantitatif que qualitatif. Seuls 37 % des jeunes de 15 à 24 ans ont une activité, contre 67,5 % au Royaume-Uni. Voilà un constat accablant !

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Oct 12 2016

Simplification en vue pour l’assurance santé des expatriés en Europe

cartevitaleDepuis 2014, les retraités Français établis hors de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de Suisse bénéficient d’un guichet unique (hors adhérents CFE), le CNAREFE, en charge de de leur assurance santé. Ce service leur permet notamment d’obtenir une carte vitale, facilitant le remboursement de leurs soins effectués en France. Les pensionnés établis dans un État tiers de l’UE, de l’EEE ou en Suisse n’en bénéficient pas. Si leurs droits à remboursement sont avérés, ceux-ci s’effectuent via la Carte européenne d’assurance maladie, moyennant des formalités plus lourdes qu’avec une Carte Vitale. En théorie, ces assurés peuvent demander à leur dernière CPAM de rattachement de leur délivrer une carte vitale, mais le résultat est aléatoire, variant d’une caisse à l’autre.

Surprise que des expatriés au sein  de l’Union européenne soient assujettis à des formalités plus complexes qu’hors UE, j’avais en janvier 2014 déposé une question écrite. Faute de réponse, malgré une question de rappel en décembre 2014, j’ai obtenu que celle-ci soit – enfin – transformée en question orale.

Répondant au nom de la Ministre des Affaires sociale et de la Santé, Pascale Boistard a annoncé que le gouvernement avait en effet ouvert une réflexion pour permettre aux pensionnés français établis en Europe d’être rattachés au CNAREFE. J’espère que cette réflexion aboutira dans de meilleurs délais que la réponse à ma question écrite !

A noter par ailleurs la tentative du gouvernement d’utiliser l’AFE comme alibi pour son inertie : d’après la ministre, la non-couverture des pensionnés européens par le CNAREFE aurait été due… à une volonté exprimée par la commission des affaires sociales de l’AFE en 2012 ! Après vérification dans les archives de l’AFE, la commission ne s’est évidemment jamais positionnée contre une telle extension de droits pour les retraités européens…

Lire le compte-rendu intégral de ma question et de la réponse de la ministre

 

Oct 11 2016

Réseau ferroviaire européen

Question écrite n° 23528 adressée à M. le secrétaire d’État, auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche (JO du 13/10/2016) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le secrétaire d’État, auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur les projets de développement du réseau ferroviaire reliant les principales villes françaises à des métropoles européennes.

Elle s’étonne de la décision d’acheter à Alstom des TGV pour les faire rouler sur des lignes classiques Intercité. Si la commande publique doit venir soutenir Alstom pour éviter des licenciements massifs, elle suggère que l’État finance plutôt le renouvellement des rames des trains de nuit – au moins pour les lignes rentables comme le Paris/Toulouse – qui constituent une alternative écologique à l’avion. Elle rappelle que leur suppression est pour l’instant programmée faute de volonté des différents acteurs d’investir dans leur modernisation.

Elle suggère également de nouveaux investissements dans le réseau ferré pour conserver, rétablir ou créer des liaisons en train de nuit entre les grandes métropoles françaises et celles des pays voisins (par exemple Paris/Berlin, Nice/Luxembourg, Strasbourg/Portbou, Toulouse/Madrid, Lyon/Rome, Toulouse/Milan, Lyon/Munich…). Pour peu que les rames soient modernisées, le potentiel de ces lignes serait très important, tant auprès d’une clientèle de professionnels (pouvant ainsi arriver à destination au petit matin, plus tôt que par avion) que de touristes.

Appelant à une nouvelle concertation entre l’État, les institutions européennes, les collectivités locales, la SNCF et Alstom, elle souligne que de tels investissements auraient le triple intérêt de soutenir notre industrie nationale, de densifier le réseau de transport européen et de répondre aux engagements historiques pris par la France en matière d’environnement lors de la COP21.

Oct 11 2016

Convention de sécurité sociale avec l’Australie

Question écrite n° 23509 adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé (JO du 13/10/2016) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l’état des négociations avec l’Australie en vue de négocier une convention de sécurité sociale. Elle rappelle que les négociations, engagées en 2008, n’ont pu aboutir.

Elle souhaiterait connaître les points d’achoppement qui entravent l’avancement des négociations. L’absence de convention de sécurité sociale est très préjudiciable aux expatriés, notamment parce qu’elle empêche la prise en compte des périodes d’assurance dans les deux pays pour l’ouverture et le calcul des droits à la retraite, ainsi que l’exportation des pensions à l’étranger.

Compte-tenu des liens économiques bilatéraux et du nombre très important d’expatriés français et australiens concernés elle appelle à une relance ou à une accélération des négociations et souhaiterait connaître le calendrier envisagé pour parvenir à un accord.

Réponse de Mme la ministre des solidarités et de la santé (JO du   31/08/2017, page 2764) :
Les liens économiques et les flux de personnes qui se développent entre la France et l’Australie, ainsi que la forte attente des expatriés et des entreprises françaises, avaient conduit le Gouvernement à entreprendre des négociations pour la conclusion d’un accord de sécurité sociale avec l’Australie.
Deux sessions – tenues respectivement à Canberra, début mars 2008, et à Paris, fin avril 2010 – n’ont cependant pas permis d’aboutir. Ces négociations ont montré la difficulté de coordonner, en matière de sécurité sociale, des systèmes de philosophies très différentes. La recherche d’un accord équilibré qui soit bénéfique à l’ensemble des Français s’était avérée complexe, l’Australie souhaitant limiter le bénéfice de l’accord aux seules personnes titulaires d’un droit de séjour permanent. Or, les Français travaillant en Australie sont, dans leur grande majorité, des personnes qui bénéficient de titres de travail de courte durée.
Le Gouvernement français est cependant disposé à reprendre des échanges avec le Gouvernement australien sur ce sujet. En attendant, les Français établis en Australie qui souhaitent s’ouvrir des droits à retraite auprès du régime général ont la possibilité d’adhérer à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) dans les conditions prévues par le code de la sécurité sociale. En cotisant à l’assurance volontaire vieillesse (AVV), les travailleurs français expatriés en Australie peuvent ainsi s’assurer une continuité des droits à la retraite entre les périodes travaillées en France et en Australie.

Oct 10 2016

Régionalisation, PPD : la continuité du service public consulaire menacée

L’examen du projet de loi de finances 2017 donne l’occasion de revenir sur les diverses stratégies mises en œuvre ces dernières années par le ministère des affaires étrangères pour réduire les coûts consulaires, et notamment la « régionalisation » (c’est-à-dire le rattachement des compétences consulaires d’un poste dans un autre) et les « postes à présence diplomatiques » (maintien d’un ambassadeur mais fermeture des services consulaires).

Auditionné par la Commission des Affaires étrangères du Sénat, Jean-Marc Ayrault a concédé que les économies permises par les PPD étaient peu spectaculaires : 38 M€, soit à peine 1,2% des crédits de la mission Action extérieure de l’État. Après deux vagues successives de créations de PPD, ayant concerné 25 postes, le mouvement devrait s’arrêter. Néanmoins des fermetures de services consulaires sont encore à prévoir, notamment en Europe, dans un contexte de « régionalisation ». Suite à mon récent déplacement en Amérique centrale, j’avais ainsi alerté le ministère sur les conséquences de la fermeture des consulats au Salvador et au Nicaragua.

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Oct 06 2016

Budget 2017 : premiers éléments pour les Français de l’étranger

Les premiers éléments relatifs au budget 2017 du Ministère des Affaires étrangères ont commencé à être diffusés et les auditions ont démarré au Sénat. Ce sujet a également fait l’objet de débats lors de la 25e session de l’Assemblée des Français de l’étranger.

Les principaux points à retenir à ce stade sont qu’au niveau global, les crédits de la Mission Action Extérieure de l’État diminuent de -1,4% (-53 M€) à périmètre constant :
–    Programme 105 (Action de la France dans l’Europe et dans le Monde) :  -2,1 % ;
–    Programme 151 (Français à l’étranger et affaires consulaires) : +1,3% ;
–    Programme 185 (diplomatie culturelle et d’influence) :  -0,8%.

A noter deux augmentations de crédits :

1.    Pour la sécurité des implantations et communautés françaises à l’étranger (+62,6 M€, création de 67 emplois / ETP pour le programmes 105 et 185). Cette augmentation se décompose de la façon suivante :

  • 31,7 M€ pour la sécurité des réseaux diplomatiques, consulaires et culturels (instituts français et alliances françaises) et la création de 40 postes de gardes de sécurité ;
  • 16,6 M€ pour la sécurité des communautés à l’étranger, dont 14,7 M€ pour la sécurité des écoles et lycées français et le reste pour le renforcement des moyens du Centre de crise et de soutien du Ministère (CDCS), notamment dans le cadre de la CIAV (Cellule Interministérielle d’Aide aux Victimes) ;
  • 14,3 M€ de crédits additionnels pour notre coopération de sécurité et de défense (dont 25 postes de coopérants).

2.    Sur la mission aide publique au développement : augmentation de +83 M€ des crédits consacrés à l’aide publique au développement sous forme de dons (Programme 209, géré par le MAEDI) ainsi que de +50M€ pour l’aide sous forme de prêts (Programme 110, géré par le Ministère des finances). Au total, la mission voit son enveloppe augmenter de 5%.

En revanche l’augmentation crédits du Programme 151 (français de l’étranger) est en trompe-l’œil. Elle est surtout due à l’augmentation du budget consacré à l’organisation des élections à l’étranger (+11 M€)… tandis qu’on assiste à une nouvelle diminution de l’enveloppe des bourses (-5 M€).

Notons enfin que les mesures structurelles liées à la modernisation du Ministère et à la rationalisation de ses outils (notamment le dispositif des PDD c’està dire les fermetures de consulats, ainsi que la « mise en cohérence du réseau des instituts français et des alliances françaises) ne permettent que des économies très limitées, ce qui interroge quant à leur rapport coût/bénéfice : 38 M€ en tout, ce qui ne représente que 1,2% des crédits de la mission.

Lors de l’audition de Jean-Marc Ayrault, j’ai notamment attiré son attention sur la nécessité d’une meilleure coordination avec le ministère de l’éducation nationale afin que l’AEFE puisse obtenir le détachement des professeurs dont elle a besoin, des blocages particulièrement nombreux ayant été constatés de la part des rectorats récemment.

Rapporteur – comme chaque année – de la commission des affaires étrangères sur le budget de l’audiovisuel extérieur, je développerai mon analyse de ce budget dans un prochain billet.

→ Télécharger le projets annuel de performance « Action Extérieure de l’État« , ainsi que le détail des budget des programmes 151 et 185, qui sont les deux programmes qui concernent en premier lieu des Français de l’étranger

Oct 03 2016

Prix du Rayonnement : la France qui gagne, la France qui vibre, la France qui nous rend fiers !

14457524_888090437991110_8181395535604201690_nLes Prix du Rayonnement 2016 ont été remis lundi 3 octobre dans les salons du Quai d’Orsay, devant un auditoire de 500 personnes – parlementaires, ministres, élus conseillers et délégués consulaires, ambassadeurs français et étrangers et acteurs essentiels du rayonnement de la France à l’étranger.

Les lauréats de cette 6ème édition des Prix du Rayonnement :
– Francophonie: Eric Ruf pour la Comédie Française
– Humanitaire : Professeur Alain Deloche pour la Chaîne de l’Espoir
– Tourisme: Christian Prudhomme du Tour de France
– Culture : Guy Cogeval du Musée d’Orsay
– Gastronomie: Dominique Crenn, « meilleure Chef du monde » venue spécialement de San Francisco
– Entreprise : Stephane Layani pour Rungis
– Economie: Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du Cercle des Economistes

Le Grand Prix du Rayonnement a été quant à lui remis à Laurent Fabius pour la Cop 21. Aujourd’hui président du Conseil Constitutionnel, l’ancien Premier ministre et ministre des affaires étrangéres a reçu dès l’ouverture de notre soirée un hommage vibrant de son successeur à la tête du Quai d’Orsay Jean-Marc Ayrault, le ministre André Vallini saluant ensuite cette réussite exceptionnelle pour notre pays et pour la France, et l’auditoire ovationnant debout le lauréat de notre Grand Prix.

Ce Prix du Rayonnement, placé sous le haut patronage du Président de la République (Nicolas Sarkozy puis François Hollande) ne cesse de prendre de l’ampleur. Merci à tous ceux qui ont accompagné son développement, en particulier à Com-Public qui nous aide depuis 4 ans dans son organisation, à son Président Marc Teyssier d’Orfeuil qui anime avec brio nos débats, à Mathieu La Fay et Caroline Antana, ses fidèles lieutenants.
Merci aux membres de notre prestigieux Jury, tous impliqués dans le rayonnement de la France : Michel Déon, son Président d’honneur, Patrick et Olivier Poivre d’Arvor, Jérôme Clement, Marie-Louise de Clermont-Tonnerre, Philippe Faure, Daniel Rondeau, Marie-France Marchand-Baylet, Dominique Wolton et trois de nos anciens lauréats , Anne-Marie Descôtes, Jacqueline Franjou et Guillaume Gomez.
Merci aussi à tous nos partenaires dont la générosité nous permet chaque année d’offrir à nos invités un somptueux buffet bien français, servi par les étudiants de l’école Ferrandi, surnommée le « Harvard de la gastronomie ».
Et merci enfin à tous les participants pour leur présence, leur amitié et leur bonne humeur si contagieuse.

Vive la France et vive le Rayonnement français !

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